2025 08 Gascogne ou pas ?
- Michel Entat

- 16 sept.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 sept.
Hervé est un ami de longue date de Marie Christine (ou Marik) qui lui propose d’embarquer à la Corogne pour aider à ramener, fin Aout, Castagnole au Crouesty après sa balade espagnole du mois d’Aout. Denis, ami kayakiste d’Hervé, accepte de se joindre à cette aventure et…d’en raconter le déroulement qui suit.
Après 24 h de bus au départ de Paimpol, avec de multiples étapes, nous arrivons, légèrement moulus, sur Castagnole où nous sommes accueillis joyeusement par Michel et Marik qui nous ont attendus avec un bon déjeuner.
Lundi, après l’avitaillement le matin, nous partons visiter La Corogne. La balade nous emmène jusqu’à la tour d'Hercule. Construit par les romains à la fin du 1er siècle sous les empereurs Trajan et Hadrien, c'est le plus vieux phare en service au monde. Son ancienneté est un peu émouvante.

Le lendemain, nous partons pour un mouillage nous positionnant près de la sortie de la ria de Ferrol pour le départ de la traversée le lendemain matin si la météo le permet. Auparavant nous faisons une pause devant le petit port et la plage d'Ares. C'est évidemment l'occasion de se baigner !

Pour la nuit nous allons mouiller à l'abri du grand môle devant la plage de Cariño.
La grande discussion de la journée et de la soirée concerne la météo et l'état de la mer. Le cyclone Erin, ouragan majeur développé le 16 Aout dans les Caraïbes, nous envoie une belle houle donnée en mer à 3-4 mètres. Les vagues que nous voyons exploser sur les falaises alentour en disent long sur sa puissance.
Michel décide que nous partirons le lendemain matin au moins pour se rendre compte de la situation.
Après un petit dej' copieux nous partons harnachés pour essuyer des conditions "humides". Le vent n'est pas encore là, Castagnole avance gentiment sous GV et Foc de route. Mais la houle, elle, est là en moyenne de 4 m mais régulièrement de 5 m voire plus. On danse un peu sur Castagnole mais c'est très jouable. Sauf que le vent doit monter dans la soirée et la nuit pour s'établir à 5 / 6 avec rafales à 7 et plus si affinité ! La houle étant WSW et le vent WNW cela devrait donner mer croisée fort sympathique, surtout au passage du plateau continental !

Ça discute beaucoup de l'opportunité d'y aller ou pas. Michel finit par descendre dans la cabine pour se concentrer. Après une longue méditation et un "coup de pompe", il ressort dans le cockpit et nous annonce : « On ne va pas y aller, le risque d'accident est réel. C'est la première fois que je renonce mais c'est la décision raisonnable ».
L'équipage ne s'est pas rebellé ! Étonnant non ?
Du coup, retour au port où nous nous vengeons sur les calamars grillés et autres poulpes ...
Le lendemain, Michel nous propose de rejoindre un mouillage pour tirer quelques bords. Nous retournons dans la ria de Ferrol que nous remontons. La carte nous annonce un environnement très industriel mais en fait, dans la petite baie juste à tribord en entrant, le mouillage est très cool. On a accès à un charmant petit village où les calamars et poulpes ont encore une fois été bien appréciés.

Une très belle rando vers le monastère de Santa Catalina de Montefaro nous fait passer devant le chenal d'entrée dans lequel le courant de flot nous convainc de partir le soir même à l'étal car le lendemain le bus nous attend et nous risquons d'arriver trop tard.
Nous partons après dîner à tirer des bords dans l'étroit chenal avec un vent bien soutenu. La houle encore très forte nous pousse à rallonger la route pour prendre le chenal de l'ouest plus profond que celui de l'est où la houle doit être encore plus forte. Arrivés au port à 1h30 pas besoin de berceuse ...
La virée est finie pour nous qui reprenons le bus car des obligations ne nous permettent pas d'attendre la prochaine fenêtre météo. C'est avec un autre équipage que Michel et Marik remonteront en Bretagne. Mais c'est une autre histoire ... à venir




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