2025 04 Génois collaboratif
- Michel Entat
- 25 avr.
- 3 min de lecture
Pour s'adapter au changement climatique, Castagnole n'ayant que de petites voiles d'avant, une commande à été passée d'un génois de 130% de recouvrement. La voilerie Sextant, très créative, nous à proposé un génois "collaboratif" pour la réalisation duquel les castagnolets ont mis les genoux sur le plancher et les mains sur les machines.
La voile, c’est l’aventure !
Sous la direction de Franck, patron de la voilerie, quatre courageux équipiers ont œuvré aux taches longues et pas trop techniques : Pascal, Elena, Cyril et Michel.
Dès le mercredi, il s’est agi d’aller récupérer le colis chez le transporteur et ensuite d’en faire l’inventaire, puis de planifier les opérations en tenant compte des horaires où le plancher de la voilerie et le coaching des pros seraient disponibles.
Jeudi vers 15h30, Pascal et Michel ont pris possession du plancher pour assembler avec de l’adhésif double-face tous les panneaux de voile découpés au laser et marqués de repères d’assemblage.

Les surfaces sont importantes et le creux de la voile rend ce collage délicat. Il ne faut pas faire de vagues inopportunes.
Après collage, nous avons fait passer les parties superposées et collées par l’énorme machine à coudre, une vraie Rolls Royce à manier avec douceur mais que rien n’arrête…sauf la fin du fil dans la cannette.


A 21h30, nous avions enfin terminé cette étape qui nous permettait de rouler la voile pour libérer le plancher et aller se restaurer d’une potée au choux cuite à la marmite norvégienne (pour Franck et Michel).

Vendredi dès 15h30, Elena et Michel ont repris le travail et collé ensemble les multiples épaisseurs de toile destinée à faire les renforts de têtière, point d’amure et point d’écoute.A 16h30 avec le secours de Pascal, nous reprenons possession du plancher et sous le contrôle de Franck nous commençons le collage des bandes de Dyneema adhésives destinées à garantir la résistance aux efforts. Le guidage de la machine comportant 8 rubans collants est un exercice délicat, selon un parcours difficile à repérer par les petits traits portés sur la voile et progressivement recouverts de bandes blanches.

Travail aussi fatigant que semé d’embûches comme un ruban qui se décale, une bobine arrivée à terme, un demi-tour à faire là où la place manque.

Le skipper est épuisé, il s’allonge pour faire passer le mal au dos, les autres continuent malgré ses ronflements.A 20h, Franck a pitié et prend la relève avec Timothée pour laisser Elena, Michel et Cyril qui vient d’arriver aller manger une petite galette. Nous reprenons à quatre après cette pause.

La collaboration s’optimise, avec deux opérateurs qui poussent et tirent la machine, un ou deux qui s’occupent de couper les rubans aux extrémités, aider au remplacement des bobines, et finir la réparation du spi déchiré déposé par des concurrents de l’Edhec et nécessaire pour le lendemain 8h.
A 0h45, la voile est fibrée et chacun peut rentrer se reposer !
C’est alors aux professionnels qu’il appartiendra de finir la voile à partir de cette grande surface de tissu décoré pour la rendre exploitable à bord.
Nous comptons bien sur eux pour que cette collaboration soit un succès sur l’eau.En attendant nous pouvons dire que c’est un beau succès sur le plancher car l’aventure que nous venons de vivre a été très enrichissante et chaleureuse.
Nous avons bien conscience de n’avoir fait que les tâches faciles, longues et répétitives mais nous avons vécu la voilerie de l’intérieur et bien compris combien les opérations, même les plus simples, peuvent nécessiter de savoir- faire.
Un grand merci à Franck qui a beaucoup donné de son temps et de son énergie pour rendre cette expérience possible, et à tous les participants tant de l’équipage pour leur travail que de la voilerie pour leurs conseils et leur accueil.
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