2023 11 03 Ciaran : régates annulées mais...

Camille raconte :

A en croire le sondage Framadate, ce premier weekend de novembre devait faire le plein avec 9 inscrits prêts à batailler pour la troisième manche du challenge d’automne. Les tempêtes Ciaran et Domingos et les aléats de chacun en auront décidé autrement. Ce sera un weekend « golfe et gastronomie » en petit comité.

Suppression de tous les trains vers la Bretagne le jeudi, trains complets le vendredi à l’exception du Ouigo de 6h40 qui nous fait nous lever aux aurores, TER avec 45 minutes de retard à Rennes, nous avons bien cru ne jamais arriver. Gare de Vannes, nous sommes accueillies comme des princesses par Bruno qui nous conduit en Tesla jusqu’au Crouesty, avant de repartir pour un aller-retour express à Orléans.

A peine le temps d’enfiler bottes, salopette et veste de quart et nous voilà dans le chenal de sortie du Crouesty. Michel à la barre et « Les trois drôles de dames » Lola, Edwige et moi à la manœuvre. La mer est restée formée après le passage de la tempête. Avec deux ris dans la grand-voile et l'ORC, Castagnole file vers l’entrée du golfe pour trouver une mer plus calme.

Passé la pointe de Port Navalo, nous faisons cap vers la rivière d’Auray. Objectif : trouver un mouillage pour le déjeuner. Après avoir enchaîné quelques virements de bord, lâché un ris, nous jetons notre dévolu sur un beau coffre blanc que Michel décide de prendre à la voile. Michel est impressionnant, les approches sont impeccables. Malheureusement, la finition au crochet n’est pas au rendez-vous malgré les efforts de Lola et Edwige sur la plage avant. La faute à un anneau très petit, au courant et au vent qui ne laissent aucun droit à l’erreur. Après 4 tentatives, on jette l’éponge et on finit au moteur. Nous aurons quand même bien mérité notre super pique-nique : une excellente salade préparée par Michel, du chocolat apporté par Edwige et en dessert deux gâteaux sans gluten faits par Lola. Je vous conseille le gâteau breton 100% blé noir, une vraie tuerie ! Le soleil nous réchauffe et nous profitons de cet instant privilégié. Mais il est temps de penser au retour si on ne veut pas être bloqué dans le golfe.

De retour à Keret, nous retrouvons Cyril qui nous aura bien manqué pendant ce mois d’octobre. On se serre dans sa petite Skoda et direction Saint-Jacques où nous sommes invités par Bruno et sa femme Noëlle. Le début de soirée déroute un peu tout le monde, Bruno étant toujours sur la route entre Orléans et la presqu'île. Pas facile pour Noëlle de se retrouver toute seule avec l'équipage de Castagnole. Finalement l'atmosphère se détend très vite autour de l'excellent repas préparé par Noëlle et nous passons une super soirée sans Bruno, maudit vaisselier !..

Samedi les éléments se déchaînent avec le passage de la tempête Domingos. Le matin nous passons entre les gouttes pour les courses au marché à Sarzeau. L'après-midi nous rejoignons Castagnole pour quelques bricolages et un challenge macramé dans les filières avant par 40 nœuds de vent à la nuit tombante, impeccable pour valider ses compétences en nœud de chaise ! Soirée à Keret autour d'un bon repas préparé ensemble et de quelques notes de guitare arrachées à Lola !

Dimanche nous passons déposer la voiture de Michel à Kerners et prenons au passage Edwige avant de rejoindre le Crouesty. On appareille vers 10h00 sous un beau soleil.

Cap vers le golfe qui nous a réservé une journée d’exception : festival d’arc-en-ciel, alternances d’éclaircies et de grains qui nous offrent de splendides lumières, un bon vent et une mer plate et surtout le must du must un golfe quasi désert pour nous tout seul (nous croiserons un voilier et quelques kite-surfers mais aucun bateau à moteur, le rêve. Un petit détour par Larmor-Baden, un tour de l’île aux Moines, un dernier déjeuner partagé, quelques virements et voilà déjà le petit port de Kerners où Castagnole restera au mouillage jusqu’à la prochaine régate.

Merci Michel pour ce weekend hors du temps !