2022 12 17 Une régate de Noël inoubliable !

Le week-end avait bien commencé, avec un sympathique dîner à Keret réunissant une majorité d’équipiers, dont les cuisinières et les maîtresses de chant du lendemain.

C’est Michel qui a préparé le programme de la régate de Noël en y intégrant la manœuvre de l’homme à la mer, obligatoire sur le parcours du samedi après-midi et facultative en entraînement le matin. Le soir, dîner à l’espagnole au club.

Les préparatifs sont faits le vendredi, Castagnole a tout ce qu’il faut.

Samedi 9h, nous nous retrouvons au club pour un briefing « homme à la mer » animé par Quini, président de la SNSM d’Arzon et patron de la vedette, et par Michel. Les propos se complètent et les bateaux présents sont invités à aller faire des exercices pratiques coachés devant la baie de Kerjouanno.

Castagnole est le premier en mer, non sans avoir arrosé le pont à l’eau de mer pour enlever le verglas qui aurait pu mettre un vrai équipier à la mer au lieu de la vieille perche IOR d’exercice.

Et nous enchaînons trois ou quatre manœuvres sous le contrôle de Quini qui surveille et commente depuis son semi-rigide.

L’alarme du moteur sonne pendant les manœuvres. Pas étonnant, lorsqu’on démarre au ralenti, l’alternateur n’enclenche pas.

Mais la sonnerie perdure malgré l’usage énergique du moteur pour ralentir la course du bateau.

Michel descend voir : surprise, c’est l’alarme de température et non de charge, et une fumée acre sort du capot moteur !

Alerte incendie, Michel prend l’extincteur, sort la tête pour respirer de l’air frais, demande que le semi-rigide vienne à nos côtés, et surveille l’évolution de la situation moteur et électricité moteur coupés.

Ça n’empire pas. On n’ouvre pas le trou du capot moteur destiné à y vider l’extincteur. Olivier remplace Michel et nous rentrons sous voile jusqu’à l’entrée du port où Quini nous prend à couple et nous conduit au ponton visiteurs.

Le technicien est appelé. Non, pas pour 14h, nous le voulons tout de suite, en espérant sauver la régate de l’après-midi.

Et le miracle aura lieu : l’incident provient d’une durite qui s’est dessertie. Réparation de fortune, on remet 5 litres de liquide de refroidissement…et nous pourrons renaviguer l’après-midi…avec précaution. Comme quoi il ne faut jamais perdre espoir !

Petit repas au chaud au YCCA, briefing des skippers, sortie prudente et rapidement sous voile.

Malgré le stress, l’équipage n’oublie pas de chanter sa chanson de Noël « Oh mon bateau, c’est le plus beau des bateaux » ; nous prenons le départ et sommes en tête dès la bouée de dégagement.

Nous garderons la première place jusqu’au bout, avec une manœuvre de l’homme à la mer très rapide et sans moteur.

Retour au port et premiers rangements. La drisse de GV ne veut pas descendre : les glaçons dans le mat n’ont pas dégelé de la journée.

Entrés en fanfare à la remise des prix, nous y savourons notre victoire car nous avons gardé aussi la première place en temps compensé…de 7 secondes., dernière émotion de la journée avant la paella préparée par nos cheffes.

Le temps de ce samedi a été très froid mais beau. Il n’en est pas de même dimanche. Ce sera l’occasion de faire du ménage à terre et sur l’eau, et notamment de nettoyer les fonds du bateau qui ont récupéré les litres de liquide de refroidissement perdus. Gros travail nécessitant notamment de déconnecter et sortir toutes les batteries avant de les remettre en place nettoyées.

Que d’expériences pour ce dernier week-end de régate de l’année ! Nous nous quittons riches de souvenirs avant d’aller assister à la finale de la coupe du monde de football.

Il restera à réviser tous les éléments moteurs touchés par cette aventure avant le démarrage de la saison 2023.

Merci à Olivier, Jean-Pierre, Xavier, Irène, Aurélia, Camille, Cyprien, Axelle, Frédéric d’avoir bravé le temps hivernal pour offrir encore une victoire à Castagnole et à Michel.