2022 06 26 Rubi’s Cup : le plein d’émotions

Vendredi 25 matin, après des préparatifs accélérés, trois nouveaux équipiers, Romain, Jules et Paul, deux équipiers récents ou ancien, Axelle et Olivier, ont convoyé Castagnole avec Michel jusqu’à Groix.

Un vent de 15 à 25 nœuds d’Ouest-Sud-Ouest et une mer formée ont amariné équipiers…et skipper…de façon énergique. Tout s’est bien passé mais nous n’avons navigué qu’au près et donc pas répété les envois et empannages de spi.

Accueil chaleureux à Port Tudy, au ponton, pour récupérer notre dernier membre d’équipage, Antoine, et participer au briefing des skippers et à l’apéritif collectif.

Nous enchaînons sur un dîner chez Ti-Beudeff, puis, pour les plus jeunes un drink en ville, avant de prendre à bord un repos bien nécessaire.

Samedi matin, un départ un peu matinal nous permettra de faire un envoi et un affalage de spi avant d’aller mouiller devant la plage des Grands Sables pour une procédure de départ originale : Antoine est volontaire pour nager jusqu’à la plage, émarger pour nous, et rejoindre le bord à la course et la nage après le signal de départ. Nous le laissons donc partir avant de voir arriver un beau grain qui réoriente les mouillages, et fait déraper deux bateaux à côté de nous dont un qui vient s’accrocher à nous en panne de moteur. La tension monte !

Les équipages se mobilisent et tout revient dans un ordre relatif mais suffisant. Le départ est donné.

Nous envoyons la grand-voile, commençons à lever l’ancre et dès l’arrivée à bord d’Antoine, nous envoyons le solent et appareillons…presque sans vent.

Dès que nous pouvons nous dégager des falaises de Groix, le vent rentre et ne faiblira pas jusqu’à la fin.

Nous filons vers la bouée Ouest des Poulains (Belle-Ile) au près par force 4 à 5 et mer formée. Belle bagarre pour rester devant nos voisins les plus proches et les Pen Duick engagés dans la course.

Après avoir viré les Poulains, nous prenons un peu d’avance sur le First 40.7 voisin. En approchant de la pointe Ouest de Groix, de nombreux marsouins jouent entre nos deux bateaux. C’est magique, il ne faut pas se déconcentrer.

Un moment de calme et d’adonnante nous incite à envoyer un spi mais l’accalmie est de courte durée, nous imposant d’affaler après avoir perdu notre avance.

De bons réglages et nous reprenons l’avance qui nous permettra de contourner Pen Men devant nos voisins, envoyer le spi lourd, et filer vers l’arrivée toutes voiles dehors.

Sur les indications du comité, nous continuons cap au 100 pour le « mi-mille SNSM ». Nous dépassons la Speerbreker sans voir de ligne d’arrivée, continuons sous rafales encore un demi-mille. Pas de bateau sur l’eau. Affalons le spi et rentrons au port en nous demandant où était la fin de ce demi-mille bien long.

Après cette quarantaine de milles ventée, nous profitons pleinement de l’apéritif et du dîner des équipages au bar de la marine, occasion de faire connaissance avec d’autres équipages fort sympathiques.

Une nuit réparatrice permet à tout l’équipage de s’essayer dimanche matin à la godille. Paul et Jules sont choisis pour représenter Castagnole à l’épreuve.

Des bateaux de compétition sont mis à notre disposition qui permettront au meilleur de faire le parcours en 36 secondes, tandis que les plus lents mettront plus de 3 minutes. Castagnole s’en tire honorablement sans pour autant être sur le podium.

A 12h précises, à l’hôtel de la Marine fraîchement rénové, la remise des prix nous offre le plein d’émotions.

Castagnole est appelé à la première place en temps réel et en temps compensé, ce qui nous fait bien applaudir et repartir les bras chargés de lots de qualité.

Cinq minutes plus tard, alors que nous arrosions nos succès, le président du jury vient me voir avec toutes ses excuses pour m’annoncer une erreur de calcul qui nous prive de ces premières places.

J’ai donc le plaisir d’aller remettre à mon tour les plaques et lots reçus à d’autres équipages…puis de recevoir une plaque de troisième et le lot correspondant.

L’ambiance chaleureuse de cette manifestation a permis de gérer ces incidents dans la bonne humeur.

Après avoir visité Pen Duick V, nous repartons vers le Crouesty et enverrons successivement sur le parcours nos 3 voiles d’avant et un spi dans le but de les faire sécher avant rangement. Ajoutant quelques empannages, nous aurons vraiment bien profité de ces trois jours pour rôder l’équipage un peu neuf de cette régate estivale.

Bravo aux valeureux équipiers de ce triathlon nautique frais, humide et plein de surprises !