2021 10 24 Challenge d'automne : top départ

Magnifique week-end de mer : quelques embruns mais aussi des lauriers.

Samedi d'entraînement ensoleillé, ludique et sportif. Nous commençons par rentrer dans le golfe du Morbihan sous spi contre le courant puis, avec quelques empannages bien gérés, nous sommes allés jusqu’à la pointe espagnole où nous avons mangé au soleil amarrés à un coffre.

Sortie du golfe au près à la renverse pour aller s’entraîner à prendre des départs devant Kerjouanno.

En rentrant au port, nous expérimentons une manivelle de winch électrique pour monter Cyril au mat afin qu'il le débarrasse du fardage de l'étai largable et sa drisse. Un régal cette manivelle qui évite de transpirer ! Mais nous n'avons pas jugé utile de l'utiliser en équipage de course pour manœuvrer.

Journée terminée à Keret autour du poulet basquaise d’Anne et des crumbles variés d’Olivier et ses marmitons.

Si le dimanche fut moins ensoleillé, il n’en fut pas moins brillant avec trois manches de challenge gagnées.

Ambiance très animée à bord incluant quelque cacophonie, de petits incidents, divergences de vues…dont la richesse et les debriefings en live nous ont permis de performer et de progresser de course en course.

A noter que Patrick R a réussi ce qu'il tentait de faire depuis longtemps : nous faire franchir une ligne de départ avant l'heure ! Un grand bravo à lui qui a eu la sagesse de le faire sur une ligne permettant de réparer sans perdre la première place. Mais le match racing induit avec Durduc a maintenu un grand suspens jusqu'à la ligne d'arrivée que nous avons passée sous spi et solent, bâbord amure devant lui sous spi tribord amures, situation prioritaire que Durduc n'a pas manqué de réclamer avant de reconnaître que nous étions suffisamment devant lui pour ne pas le gêner.

Je disais ce week-end riche d'enseignements et notamment :

- dans la brise, porter le spi lourd et le solent 2 est assez confortable et probablement aussi performant qu'un spi medium, cela nécessitant d'avoir 6 manivelles de winch actives,

- un équipage rôdé aux empannages de spi peut très bien les maîtriser en gardant le solent, sous réserve que celui-ci soit un peu bordé pour passer d'un bord sur l'autre sans abîmer les lattes,

- le réglage fin de la GV, assez bordée pour envoyer l'air dans le spi non-tangonné permet au barreur de laisser aux équipiers d'avant tout le temps nécessaire à leur manœuvre.

- quand tout le monde à bord est motivé pour une efficacité maximum des manœuvres, un peu de désordre et de "service entre équipiers" modifie l'organisation prévue mais sans nécessairement nuire au résultat final.

- le navigateur et tacticien, surtout sur les parcours construits, doit être très attentif aux traces enregistrées pour choisir les moments ou virer ou empanner. Ce soin nous a clairement donné un avantage sur des concurrents dont la vitesse pure aurait été dangereuse.

- connaissant le parcours, chaque équipier, ou groupe constitué, doit anticiper au maximum, quitte à demander s'il est temps, ou pas encore, de préparer la manœuvre suivante.

Un grand merci à cet équipage valeureux qui a supporté la pression permanente mise par le skipper sur la rapidité et la précision des manœuvres. Ce n'est pas toujours le cas, mais ça a l'air de marcher, alors...Il faut dire que depuis que Patrick R a écrit sur VogAvecMoi qu'il voulait jouer dans le haut du tableau, la pression mise sur nous est forte !

L'équipage était constitué de Michel Entat, Patrick Racault, Jean-Baptiste Crocquet, Olivier Galliache, Anne Sperber, Jérôme Devorsine, Bertrand Bathany, Patrick Lecoeuche et, le samedi, Cyril Carrère (terrassé par une rage de dents le dimanche).